À l’ère de la transformation numérique, la question de l’inclusion prend une dimension nouvelle, notamment grâce aux avancées des sciences cognitives. Ces dernières, en étudiant les mécanismes du cerveau humain, offrent des solutions concrètes pour mieux comprendre et intégrer la diversité cognitive dans nos sociétés et nos environnements professionnels.
Comprendre les sciences cognitives Les sciences cognitives englobent l’étude des mécanismes de la pensée, du langage, de la perception, de l’apprentissage et de la mémoire. Elles nous permettent de comprendre comment chaque individu perçoit et interagit avec le monde qui l’entoure.
Cette compréhension ouvre la voie à des stratégies plus inclusives, car elle valorise la diversité des modes de pensée, des façons d’apprendre et des manières d’interagir.
Mais tout commence par la capacité d’une organisation à mesurer la maturité de son leadership inclusif avec des méthodes d’amélioration continue.
Quelques pistes pour progresser :
Reconnaître et valoriser la diversité cognitive
L’un des principaux apports des sciences cognitives est de reconnaître que chaque cerveau fonctionne de manière unique.
Cette diversité cognitive inclut des facteurs liés à l’origine culturelle, au genre, à l’âge, mais également des aspects tels que les troubles de l’apprentissage, l’autisme, ou encore les troubles de l’attention avec hyperactivité (TDAH).
Au lieu de considérer ces différences comme des déficits, les sciences cognitives les appréhendent comme des variations naturelles.
Cela permet de développer des pratiques pédagogiques et des environnements de travail inclusifs. Par exemple, les recherches sur la neuroplasticité montrent que les méthodes d’enseignement personnalisées peuvent améliorer les résultats d’apprentissage de personnes issues de groupes marginalisés
La technologie cognitive au service de l’inclusion
Les avancées technologiques, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) et des interfaces cerveau-machine, sont de véritables outils pour favoriser l’inclusion. Grâce aux sciences cognitives, ces technologies peuvent être conçues pour s’adapter aux besoins spécifiques de chaque utilisateur. Mais il est primordial que les équipes contributrices à l’IA inscrivent des modes de pensées inclusives, il faut donc travailler à l’élévation des compétences inclusives des équipes. Cela passe une fois de plus par une mesure de la maturité DEI des équipes.
Prenons l’exemple des technologies d’assistance pour les personnes en situation de handicap.
Des interfaces de plus en plus accessibles et intuitives permettent à ces personnes d’interagir avec leur environnement de manière plus autonome.
Par ailleurs, les algorithmes d’IA, en formant en amont les biais cognitifs et sociaux, peuvent jouer un rôle clé dans l’équité des processus de recrutement et de gestion des carrières.
Réduire les biais cognitifs pour plus d’inclusion
Les biais cognitifs sont des raccourcis mentaux que notre cerveau utilise inconsciemment pour prendre des décisions. S’ils peuvent parfois être utiles, certains biais renforcent les inégalités, en influençant des décisions importantes comme le recrutement, la gestion des équipes ou l’évaluation des performances.
Grâce aux sciences cognitives, nous comprenons mieux l’origine de ces biais et, surtout, comment les atténuer.
Des formations en entreprise peuvent inclure des modules de sensibilisation aux biais cognitifs, afin de promouvoir des environnements de travail plus justes.
Cela permet de prendre des décisions basées sur les compétences et les talents, plutôt que sur des préjugés inconscients.
Créer des environnements cognitivement inclusifs
L’inclusion ne se résume pas à la lutte contre les biais ou à l’utilisation de technologies d’assistance. Il s’agit également de repenser les espaces et les pratiques organisationnelles pour les rendre adaptés à la diversité cognitive.
Par exemple, la surcharge cognitive peut nuire à la productivité et au bien-être des employés. En ajustant l’aménagement des bureaux, en introduisant des pauses régulières ou en optimisant les flux d’information, on peut créer des environnements plus propices à la concentration et à la créativité.
Les sciences cognitives nous offrent des solutions concrètes pour promouvoir l’inclusion dans tous les aspects de la vie sociale et professionnelle.
En comprenant mieux le fonctionnement de notre cerveau, nous pouvons concevoir des environnements plus justes, plus équitables, et qui permettent à chacun, quelle que soit sa différence, de s’épanouir pleinement.
Il est temps de réfléchir ensemble à la manière dont ces connaissances peuvent être mises en œuvre pour bâtir un avenir plus inclusif.
La science peut être un levier puissant pour l’inclusion. L’utilisation des connaissances en sciences cognitives permet non seulement de comprendre la diversité des modes de pensée, mais aussi de créer des environnements où chacun peut s’exprimer et être valorisé selon ses compétences.
Une véritable opportunité de rendre nos sociétés plus justes et inclusives.
La Humaninnov Factory, centre d’ideations et plate-forme du care management, s’est récemment inspiré des réflexions du MIT, et lance un programme sur les sciences cognitives et l'inclusion pour permettre aux managers et dirigeants de comprendre les concepts clés des sciences cognitives, d'identifier les biais cognitifs et de développer des stratégies pour promouvoir des environnements inclusifs dans leur entreprise.
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